Sensibilité aux ruissellements
L'Etat et les collectivités ont mis en oeuvre en région des méthodes de cartographie du risque ruissellement dites de type sèches, dans la mesure où elle se soustraient des épisodes pluviométriques pour identifier la sensibilité intrinsèque du territoire au ruissellement.. Ces méthodes ne sont pas directement associées à la notion de période de retour, et ne fournissent pas de valeur quantitatives de hauteurs d’eau ou de vitesses d’écoulement.
Elles définissent la sensibilité des sols à générer du ruissellement en s’appuyant sur des données publiques et facilement accessibles : la pédologie, l’occupation des sols et un modèle numérique de terrain (MNT). Le traitement de ces différentes données par un SIG permet d’identifier les zones préférentielles de production mais également de déterminer le réseau de drainage des différents bassins versants (axes d’écoulement) ainsi que la zone d’accumulation des écoulements.
Elle permettent d’expliciter simplement la genèse des phénomènes. Elle ont pour objectif principal d’accompagner les collectivités territoriales et les services de l’État dans la planification du territoire, en identifiant notamment les secteurs de sensibilité préférentielle sur lesquels des études plus fines méritent d’être engagées.
Il s'agit notamment de:
- la méthode MESALES (modèle d’évaluation spatiale de l’aléa érosion des sols), développée par l’INRAE, qui fournit des cartes de sensibilité à l’érosion, notamment sur les versants cultivés en fonction de la saison ;
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la méthode CRUS (cartographie du ruissellement de surface), développée par le Cerema, qui permet de caractériser la sensibilité des sols à générer du ruissellement à partir d’informations sur la perméabilité, la battance, la pente et l’occupation des sols : plus le potentiel de ruissellement d’un secteur est élevé, plus la capacité de la zone à produire du ruissellement en cas d’évènement sera élevée. ;
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la méthode Exzeco (extraction des zones d’écoulement), développée par le Cerema, qui repose sur une approche purement topographique. Elle permet de déterminer les emprises potentiellement inondables (zones préférentielles d’écoulement et zones potentielles d’accumulation de l’eau) à partir d’un MNT, en comparant l’altitude de chaque pixel avec ses voisins pour déduire les sens de circulation de l’eau et identifier les points bas, et en effectuant des bruitages du MNT.