Connaissance de la vulnérabilité des territoires aux risques naturels

Vulnérabilité inondations

 

Un diagnostic territorial, pour quoi faire ?

 
 
Urbanisme et vulnérabilité:
Définir un projet de territoire qui concilie le développement économique et social du territoire, le respect de l’environnement et la sécurité des biens et des personnes.

Dans le cadre de l'élaboration d'un document d'urbanisme, un diagnostic de vulnérabilité aux inondations vise à :

  • Connaître et partager la dynamique de l’inondation et ses effets sur le territoire
    Il permet de comprendre le fonctionnement du territoire face à l’inondation et de préciser les composantes majeures du territoire (ses habitants, ses activités et services) exposées aux inondations, à la fois dans les zones inondables (établies à partir des cartes disponibles dont celles des plans de prévention des risques) et dans les zones qui pourraient être impactées indirectement par l’inondation, par effets dominos (déplacements, accès aux services et équipements, distribution d’eau, d’électricité, etc.).
    Ce diagnostic permet de disposer d’un état initial mais aussi d’évaluer les effets liés à l’application d'un document d’urbanisme.

     
  •  Alimenter une vision stratégique pour l’aménagement durable du territoire
    Tirer profit du diagnostic de vulnérabilité dans la démarche d’élaboration d’un document d’urbanisme est un levier pour que le risque inondation ne soit plus perçu comme une contrainte au développement local mais fasse partie intégrante du projet de territoire et permette de répondre au besoin de développement du territoire.
    Il interroge l’occupation des sols et les leviers de l’aménagement et vise une meilleure maîtrise de l’urbanisation dans les secteurs à risques par des choix pris en matière d’orientations d’aménagement (SCOT) ou de réglementation de l’urbanisme (PLU et PLUi) et des options qui n’aggravent pas les risques. Il facilite aussi en cela la conception des futurs projets urbains.
    À ce titre, c’est également un outil pour valoriser les zones inondables et apporter ainsi des réponses à la nécessité de limiter la consommation d’espaces, de préserver les ressources et d’améliorer le cadre de vie, en recherchant une diversité fonctionnelle et une mixité sociale dans les espaces agricoles et naturels. Les zones naturelles d’expansion des crues abritent par exemple le plus souvent des milieux à forte valeur environnementale en lien avec la trame verte et bleue : cordon littoral, zones humides, ripisylves, cours d’eau, prairies, cultures, ...

    L’échelle intercommunale d’un grand bassin de vie ou d’une unité urbaine est particulièrement adaptée à la compréhension du phénomène d’inondation et la définition d’options d’aménagement pour limiter l’ampleur des crues, en lien avec les structures de gestion agissant à l’échelle des bassins versants. L’échelle des SCOT et des PLU(i) est en effet une échelle garante de la solidarité des communes du territoire y compris face au risque inondation (solidarités amont et aval de bassin et entre terre et mer).

Carte interactive des études de vulnérabilité et diagnostics de bâtiments :

La connaissance de la vulnérabilité comme levier d'actions de prévention

Partager la vulnérabilité du territoire peut ainsi être à l’origine d’initiatives pour :

  • Améliorer la sécurité des habitants et limiter les dommages aux biens
    Le diagnostic de vulnérabilité peut être un support pour engager la définition d’une stratégie d’intervention et d’un plan d’actions concerté et priorisé entre les différents acteurs pour réduire la vulnérabilité sur l’existant : habitat, entreprises, exploitations agricoles, réseaux, bâtiments et services publics, et définir des formes urbaines ou architecturales adaptées.
    Par exemple, dans les secteurs à risques :

    • Des réflexions peuvent initier des diagnostics plus précis débouchant sur des actions concrètes de réduction de la vulnérabilité sur ses bâtiments et équipements publics et sur les politiques de gestion territoriale relevant des collectivités : eau, assainissement,transports, déchets...
    • L’élaboration d’un PLUi tenant lieu de programme local de l’habitat (PLH) peut être l’occasion d’aborder les opportunités de réduction de la vulnérabilité sur l’existant via les opérations de renouvellement urbain, d’amélioration de l’habitat (OPAH), ou de requalification de quartiers anciens dégradés. Le PLUi tenant lieu de plan de déplacements urbains (PDU) peut être un outil pour désengorger les axes les plus fréquentés, les rendant ainsi moins vulnérables.
    • Des échanges entre les autres acteurs publics et les acteurs privés, notamment les gestionnaires de réseaux pourront être initiés pour identifier et prioriser les leviers mobilisables pour agir concrètement.
       
  • Faciliter la gestion de crise puis le retour à la normale du fonctionnement du territoire
    Connaître les points forts et faibles en cas d’inondation apporte des informations pour la gestion de crise: l’organisation de l’alerte et des secours, la définition des mesures techniques et organisationnelles pouvant être mises en œuvre (évacuation, zones refuge,...).
    Ses résultats peuvent donc être intégrés dans les plans communaux et intercommunaux de sauvegarde (PCS) et dans les plans de continuité d’activités (PCA) des services publics et des entreprises. C’est également un atout pour faciliter le redémarrage des activités du territoire pour ses habitants et ses entreprises après la crise.

     
  • Développer la culture du risque inondation
    C’est également l’occasion de renforcer une culture commune du risque inondation entre tous acteurs du territoire et de réfléchir à des mesures d’information et de sensibilisation pour améliorer la conscience du risque des habitants (pose de repères de crues, révision du Document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM...).

Carte interactive de la connaissance de la vulnérabilité :

Des exemples de diagnostics territoriaux

Application du référetiel national de vulnérabilité

Réduction de la Vulnérabilité aux Inondations des Territoires Rhodaniens  (RéVITeR)

Autres démarches

RESSOURCES

Nouvel outil mis à la disposition des acteurs de la prévention des risques d’inondation pour élaborer des plans d’actions visant à réduire les effets des inondations selon les trois objectifs de la SNGRI : améliorer la sécurité des personnes, réduire les dommages aux biens et améliorer le retour à la normale. Ce cadre méthodologique contribue à la mise en œuvre de la stratégie nationale de gestion du risque inondation (SNGRI). Il permet d’établir un diagnostic partagé de vulnérabilité aux inondations, mobilisable pour agir à différentes échelles, par exemples celles de la stratégie locale de gestion des inondations ou de l’élaboration des programmes de prévention des inondations (PAPI). L’établissement de ce référentiel à fait l’objet d’un travail partenarial entre l’État (MEEM) et les collectivités (Cepri). Son élaboration par le Cerema a été accompagnée par un groupe de travail issu de la commission mixte inondation.

Certaines précautions peuvent être prises pour réduire les dégâts et la gêne liés aux inondations. Encore faut-il connaître précisément les caractéristiques locales du risque et les points sensibles du bâtiment. C’est le rôle du diagnostic, démarche qui peut répondre à une obligation réglementaire mais aussi être le point de départ d’un programme d’aménagements subventionnés ou encore servir de document de référence lors de transactions ou de travaux ultérieurs. 

 

 

La réduction de la vulnérabilité aux inondations
S’ils peuvent sembler des évidences ou des questions de bon sens pour certaines personnes, quelques conseils d’organisation peuvent être utiles pour réduire les conséquences humaines et financières d‘une inondation, surtout pour les nouveaux arrivants.

 

 

Informations de la publication

Publié le 20/04/2015

Dernière mise à jour le 06/03/2023